Collectif Riverains Usagers Rocade Est - CRURE

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Le NON de la FNAM

                                                     PRIVATISATION DES AEROPORTS

La FNAM redoute les conséquences de la privatisation de Toulouse-Blagnac

vendredi 19 septembre

 

L’Etat, aujourd’hui actionnaire majoritaire de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (60%), a annoncé cet été son intention de céder une partie de son capital (49.99%) se réservant la possibilité de céder le solde (10.01%), à l’issue d’une période de trois à quatre ans.

Suite à cette annonce, la Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM) indique qu’elle n’est pas favorable à cette privatisation qui peut conduire, selon elle, « à des abus de position dominante très dommageables pour l’ensemble de la filière (les passagers, les compagnies aériennes et les sous-traitants) », en ce sens que « les compagnies aériennes sont des clients captifs qui ne sont pas en mesure de faire jouer la concurrence sur les tarifs des redevances aéroportuaires ».

La FNAM précise qu’ « en raison de sa position de monopole géographique naturel, la privatisation d’un aéroport peut entraîner : une hausse des billets d’avion si les tarifs des redevances deviennent trop élevés, une limitation des investissements aéroportuaires nécessaires au développement du trafic et au soutien économique de la région, avec possibilité pour l’aéroport de choisir d’autres investissements plus rémunérateurs (boutiques, parkings, restaurants..) et une dégradation possible de la qualité de services fournie aux passagers  ».

Actuellement le contrat de régulation économique signé entre l’Etat et l’aéroport de Toulouse-Blagnac pour 2014 - 2018, permet de préciser les investissements, les objectifs de qualité de services et les tarifs maximum des redevances aéroportuaires sur cette période. La FNAM fait remarquer que rien n’est réglementaire prévu pour préserver ce système au-delà de 2018. « La privatisation d’autres aéroports régionaux français (Lyon, Nice, Marseille...) pourrait ensuite voir le jour et fragiliser davantage le transport aérien domestique ».

Face aux dérives entraînées par la privatisation des autoroutes françaises, les craintes de la FNAM apparaissent légitimes.



28/06/2015
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